Un comité d'experts médicaux aux États-Unis, désigné par le ministre de la Santé, a récemment décidé de ne plus recommander le vaccin contre l'hépatite B pour tous les nouveau-nés. Une telle décision, prise alors que les infections parmi les jeunes ont quasiment disparu depuis trois décennies, pourrait avoir des conséquences graves sur la santé publique.
Le vote a eu lieu vendredi, avec un résultat de huit voix contre trois en faveur de la nouvelle approche. Cette modification de la politique vaccinale, ancrée depuis 1991 et soutenue par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), pourrait mener à une augmentation des infections par l'hépatite B chez les nourrissons, selon de nombreux professionnels de la santé. Susan Kressly, présidente de l’Académie américaine de pédiatrie, a exprimé ses craintes : "Cela va entraîner une recrudescence des infections chez les nourrissons et les enfants."
La justification avancée pour ce changement reposait sur la récente évaluation des risques liés à la transmission du virus, qui pourrait ne plus être une préoccupation pour les bébés nés de mères dont le test est négatif. Cependant, des experts mettent en garde contre les limites du dépistage aux États-Unis et le risque de contamination par d'autres sources. La Dr. Cody Meissner, membre du comité, a souligné que "modifier cette recommandation pourrait causer plus de mal que de bien."
L'impact historique du vaccin
L'hépatite B est une maladie virale du foie, potentiellement mortelle, qui peut être transmise de la mère à l'enfant lors de l'accouchement. Grâce à la vaccination généralisée, les taux d'infection parmi les jeunes ont chuté drastiquement depuis son introduction. Des études, telles que celles citées dans le CDC, montrent que le vaccin a joué un rôle crucial dans cette diminution.
Ce revirement dans la politique vaccinale américaine, notamment connu pour ses membres controversés, a suscité une vive inquiétude au sein de la communauté médicale. Des experts craignent que cette décision contribue à un déclin encore plus marqué des taux de vaccination, qui ont déjà diminué depuis la pandémie. Ces inquiétudes sont d'autant plus prononcées après des récents épisodes de rougeole aux États-Unis, où des cas mortels ont été enregistrés pour la première fois depuis des décennies.
Les recommandations de ce comité influencent directement la couverture vaccinale par des programmes d'assurance et de vaccination. Dans un pays où le coût d'un seul vaccin peut atteindre plusieurs centaines de dollars, l'adhésion à des recommandations fiables est essentielle pour garantir la santé des populations vulnérables. En revanche, plusieurs institutions scientifiques ainsi que des États gouvernés par des démocrates ont récemment annoncé qu'ils cessent de suivre les recommandations du comité, remettant en question leur fiabilité.
Dans ce contexte, la communauté médicale reste vigilante, craignant que cette décision n'ouvre la voie à un retour de maladies évitables, aggravant la situation de la santé publique.







