Six associations ont récemment remporté une victoire partielle devant le tribunal administratif de Lille, visant à améliorer les conditions de vie des migrants dans la région de Dunkerque. Ces organisations estiment que l'État ne respectait pas ses obligations concernant l'accès aux éléments de base comme l'eau potable, des douches, des toilettes et l'évacuation des déchets.
Le tribunal a ordonné à la préfecture du Nord et aux collectivités locales d'installer, dans un délai de dix jours, des structures adéquates pour répondre aux besoins essentiels des migrants. Les organisations impliquées, telles que Human Rights Observers, Médecins du Monde, Refugee Women’s Centre, Roots et Salam, ont salué cette décision comme une avancée significative dans la reconnaissance des droits des migrants, même si beaucoup reste à faire.
Comme l’a souligné Ulysse Gallardo de Human Rights Observers, « nous interjetterons appel concernant les points sur lesquels nos demandes n’ont pas été retenues ». Les autorités n'ont pas été tenues de répondre à d'autres demandes urgentes, notamment l'accès à des distributions alimentaires, aux soins médicaux, et un hébergement décent. Cette absence de réponse a suscité l'indignation des acteurs de la société civile.
Actuellement, la population migrante dans les campements de fortune autour de Dunkerque est estimée par la préfecture à environ 1 200 individus, tandis que des sources associatives avancent un chiffre proche de 1 500. Cette situation précaire s'est intensifiée depuis le début de l'année, au cours de laquelle près de 40 000 migrants ont tenté de traverser la Manche pour rejoindre l'Angleterre, malgré des conditions météorologiques extrêmement défavorables ces dernières semaines.
En outre, les témoignages recueillis sur place révèlent des conditions de vie alarmantes. Des experts en migrations expliquent que « des mesures durables doivent être prises pour garantir la dignité et les droits humains des migrants, qui sont souvent confrontés à des situations de crise ». La préfecture du Nord, quant à elle, a choisi de ne pas commenter davantage la décision du tribunal, se limitant à reconnaître celle-ci.







