Le 2 décembre, un troupeau de 83 bovins de race montbéliarde a été euthanasié à Pouilley-Français, dans le Doubs, suite à la découverte de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) sur l'un des animaux. Ce jour-là, près de 400 manifestants se sont opposés à cette décision, illustrant un profond mécontentement parmi les éleveurs.
La préfecture du Doubs a révélé que quatre autres bovins de l’élevage présentaient également des signes de la maladie, et des analyses ont confirmé que trois d'entre eux étaient effectivement infectés. Ces résultats indiquent une contamination antérieure au sein du cheptel, remettant en question la stratégie actuelle d'éradication.
La DNC, transmise par des insectes piqueurs, ne présente pas de danger pour l'homme, mais entraîne des conséquences dramatiques pour les éleveurs touchés. Le gouvernement français applique strictement un règlement européen qui impose l’abattage des animaux dans les foyers infectés, mais cette mesure fait l’objet de vives critiques.
La Coordination Rurale et la Confédération Paysanne, deux syndicats agricoles majeurs, critiquent cette politique d’abattage et militent pour une vaccination générale sur l'ensemble du territoire. Selon des experts, la situation est alarmante, avec plus de 1 700 animaux euthanasiés récemment dans une zone touchée par cette épidémie.
Annie Genevard, ministre de l'Agriculture, a exprimé sa compréhension face à l'angoisse des éleveurs, tout en appelant à l'unité. « La politique sanitaire actuelle doit évoluer pour répondre aux besoins des éleveurs, » a-t-elle déclaré, soutenant la nécessité d'une vaccination généralisée pour contenir la propagation du virus.
Des actions de protestation ont eu lieu dans plusieurs départements, incluant la déversement de lisier à Pau et des manifestations similaires à Paris. Les éleveurs demandent des mesures d'urgence face à un virus qui continue de se propager. Ouest-France cite que, jusqu'au 4 décembre, 108 foyers de DNC ont été signalés dans plusieurs départements français, mettant en lumière l'ampleur de cette crise sanitaire.







