Jordan Bardella, le président du Rassemblement national (RN), se retrouve au cœur d'une polémique alors que l'association AC !! Anti-Corruption a déposé une plainte auprès du parquet national financier (PNF) concernant une formation qu'il aurait suivie en 2022 à l'approche des élections présidentielles. Selon des informations relayées par le Canard Enchaîné, cette formation de relations médias, dispensée par Pascal Humeau, aurait été financée de manière illégale par des fonds attribués par le Parlement européen.
La plainte, déposée le 5 décembre, vise à éclaircir des soupçons de détournement de fonds publics, mettant en lumière l'utilisation potentiellement inappropriée des ressources financières destinées aux eurodéputés du RN. Selon l'association, les sommes allouées aux élus européens ont été orientées vers des fins autres que celles pour lesquelles elles étaient initialement prévues, un acte que le député conteste fermement, déclarant qu'il envisage des poursuites pour diffamation.
Cette affaire intervient alors que le RN fait face à des accusations de gestion opaque des fonds publics, une tendance observée ces dernières années, notamment en rapport avec des affaires de faux emplois parlementaires. L’avocat Jérôme Karsenti a rappelé que cette plainte s'inscrit dans un cadre plus large d'enquêtes sur le financement du parti, soulignant que « le RN semble piller sans scrupule les fonds publics pour renforcer son pouvoir politique ».
Les experts s'accordent à dire qu'en cas de preuve de ces irrégularités, cela pourrait avoir un impact significatif sur l'image du RN et remettre en question la légitimité de ses membres à occuper des postes de responsabilité. L'association AC !! Anti-Corruption demande ainsi que la justice examine de manière globale et systémique toutes les affaires touchant le RN.
Alors que l'affaire progresse, les observateurs politiques restent attentifs à l'évolution de cette situation, qui pourrait influer sur le paysage politique français et sur la dynamique des prochaines élections. Le suivi de cette affaire sera crucial, d'un point de vue légal et éthique, pour évaluer la transparence des pratiques politiques au sein des partis en France.







