Lors d'une séance mouvementée, l'Assemblée nationale a voté pour rétablir la suspension de la réforme des retraites, une mesure initialement supprimée par le Sénat. Ce vote s'est conclu par 162 voix en faveur de la suspension, contre 75 contre. Cela témoigne des luttes internes au sein du Parlement français, alors que les députés examinent actuellement le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS).
Ce même jour, les députés ont validé la partie « recettes » du PLFSS, avant de se plonger dans la partie « dépenses » qui contenait de nombreux amendements controversés. Parmi ces derniers, la proposition de gel des pensions de retraite et des minima sociaux a été rejetée avec une nette majorité de 197 voix contre 84. La revalorisation habituelle des pensions et des allocations sociales, qui est liée à l'inflation, est désormais assurée pour les bénéficiaires.
Amélie de Montchalin, la ministre des Comptes publics, a promis de mettre à jour le déficit du budget de la sécurité sociale après les votes. Elle a estimé que le budget était déficitaire de 22,5 milliards d'euros hors transferts de l'État, et de 18 milliards d'euros en les incluant. Cette déclaration vise à renforcer la transparence des débats parlementaires en cours.
Les tensions autour du sujet des retraites et des minima sociaux ne semblent pas prêtes de s'apaiser. Plusieurs groupes politiques, dont le Rassemblement national et les socialistes, se sont unis pour soutenir la suspension de la réforme, tandis que d'autres, comme certains députés des Républicains (LR), semblent plus hésitants. Ce climat exacerbé fait écho aux préoccupations nationales sur la stabilité financière et la protection des plus vulnérables.
À quelques jours du vote final prévu pour mardi, les débats devraient se poursuivre jusqu'à ce que les points de discorde soient résolus. Selon des experts de la politique économique, notamment ceux de France Info, l'absence de mesures concrètes pourrait aggraver la situation financière du pays à long terme.







