La tension grimpe à Nice à l'approche des municipales de mars, opposant les deux anciens alliés, Éric Ciotti et Christian Estrosi. Alors qu'ils avaient promis une campagne axée sur les idées, les attaques personnelles s'intensifient, comme le rapporte Le Parisien.
Les campagnes se teintent de querelles, mettant au jour une rivalité inédite entre le député de l’Union des Droites (UDR), proche du Rassemblement national (RN), et le maire, soutenu par Horizons. Pendant que chacun distille des éléments de programme, les échanges acerbes fusent. La belle entente d'antan s'est teintée de rancœurs, des propos tels que "analphabète" et "rabougri" étant échangés dans leurs camps respectifs.
Des anecdotes cocasses ne manquent pas, illustrant l'absurde de la situation, par exemple, lorsque Ciotti promet la transformation d'un supermarché abandonné en bowling, peu avant qu'un projet similaire ne soit validé par le conseil municipal. Les tensions vont même jusqu'à l'inspection de restaurants, témoignant d'un climat électrique entre les deux rivaux.
Estrosi, dans une démarche participative, a lancé un questionnaire auprès de la population pour recueillir doléances et idées, intégrant les propositions les plus pertinentes en positions éligibles sur sa liste. De son côté, Ciotti évoque l'annulation d'une hausse de 20% de la taxe foncière votée en 2024 et envisage un projet de logements pour policiers, en partenariat avec Jean-Pierre Rivère, ancien président de l’OGC Nice.
Le jeu politique semble néanmoins rappeler les vieilles rancunes, et la configuration des listes réserve bien des surprises. Ciotti, soutenu par plusieurs personnalités allant du RN au centre, se retrouve face à un Estrosi qui, lui aussi, tire, dans son entourage, des figures anciennes du FN/RN. En fin de compte, ce duel risque de ressembler davantage à une lutte personnelle qu’à une véritable compétition d’idées.
La nécessité d'un débat sanitaire entre les deux hommes est évoquée, mais celui-ci est sans cesse repoussé par Estrosi, qui ironise sur le fait qu'un échange pourrait placer le "maître" face à son "élève". Les autres candidats de cette élection commencent à peiner à se faire entendre, tandis qu'une charte de respect a été mise en place pour apaiser les tensions entre candidats et journalistes, comme le souligne Libération.
En espérant que cette charte sera respectée, les semaines à venir promettent d’être riches en rebondissements dans cette guerre de tranchées au cœur de Nice.







