Depuis 2022, le centre hospitalier du Mans abrite une unité médico-judiciaire unique en son genre, regroupant des médecins légistes et des gendarmes spécialisés. Chaque jour, cet espace dédié reçoit trois à quatre victimes de violences, offrant un soutien inestimable à ceux qui traversent des situations traumatisantes.
Située dans l'aile droite du pôle Femme-mère-enfant, cette unité a été conçue comme un service de proximité en médecine légale. Son objectif est de fournir une réponse adaptée aux victimes de violence intrafamiliale, qu'il s'agisse de lésions physiques, de violences sexuelles ou de maltraitances psychologiques. Pour nous, il est essentiel d'agir rapidement et efficacement sur le plan médical, mais également sur le plan judiciaire
, déclare le Dr. Claire Dupont, médecin légiste au sein de l’unité.
La collaboration entre les médecins et les gendarmes permet de garantir une prise en charge holistique de la victime. Chaque examen médical est suivi d'un rapport judiciaire, facilitant ainsi le parcours légal des victimes. En 2024, près de 1 200 examens médico-légaux ont été réalisés, un chiffre en constante augmentation, témoignant de la nécessité d'une telle structure.
Les retours des victimes sont très positifs. C’est un véritable réconfort d’être écouté et soutenu dans un moment aussi difficile
, confie Marie, mère de famille ayant récemment sollicité cette unité. Un sentiment partagé par de nombreux témoins qui estiment que cette initiative pourrait faire la différence dans la lutte contre les violences faites aux femmes.
Aujourd'hui, les enjeux se multiplient et la nécessité d’une synergie entre santé et justice est plus que jamais d’actualité. Les experts s'accordent à dire qu'il s'agit d'un modèle unique en France, qui pourrait bien inspirer d'autres départements. Il est crucial que chaque victime sache qu'elle n'est pas seule et qu'un chemin de réhabilitation est possible
, conclut le préfet Sébastien Jallet lors de sa récente visite.
Cette unité fait donc figure de modèle en matière de réponse aux violences, marquant un tournant dans l'approche de la santé publique et de la protection des familles en France. Les conclusions de cette dynamique positive pourraient bien aboutir à des politiques nationales visant à étendre ce modèle ailleurs dans le pays.







