À l'approche des élections municipales prévues au printemps 2026, un sondage Elabe pour BFMTV révèle que près de 63 % des Français se disent favorables à l'idée de faire barrage à La France insoumise (LFI). Ce soutien à un vote anti-LFI s'inscrit dans un contexte politique tendu où se dessinent des enjeux cruciaux pour l'avenir des collectivités locales.
Les élections municipales, qui se tiendront le 15 mars prochain, pourraient poser des défis significatifs pour les candidats de LFI, notamment dans les grandes villes. Selon les résultats du sondage, bien que l'adhésion à l'idée de faire barrage soit forte, 16 % des personnes interrogées déclarent n'y être pas du tout favorables et 20 % seulement modérément favorables. La proportion de ceux qui soutiennent cette initiative est particulièrement élevée chez les seniors, atteignant 75 % chez les plus de 65 ans, tandis qu'elle est moins marquée chez les jeunes et les catégories ouvrières.
Jean-Luc Mélenchon, leader de LFI, a déclaré qu'il compte présenter des candidats dans toutes les villes de plus de 100 000 habitants. Dans une récente déclaration, il a souligné : "Ces élections pourraient préfigurer le monde que nous voulons construire, surtout dans un an à l'approche de l'élection présidentielle". Ses partisans espèrent que cette élection sera l'occasion de tester l'adhésion du public aux idées de la gauche radicale.
Ainsi, à côté de LFI, le Rassemblement national (RN) représente également une préoccupation majeure pour une part significative de l'électorat. Le sondage montre que 50 % des Français souhaitent empêcher le RN de prendre le pouvoir à l'Assemblée nationale lors des prochaines législatives. Ce souhait est particulièrement prononcé chez les jeunes de 18 à 24 ans, où la proportion atteint 60 %. Ce phénomène pourrait marquer un tournant dans la politique française, où le blocage des partis extrêmes devient une priorité pour un nombre croissant d'électeurs.
Des experts s'accordent à dire que ces résultats témoignent d'une volonté d'union parmi les électeurs modérés face à l'extrême gauche et à l'extrême droite. Le débat sur la nécessité d'un front républicain pour contrer ces forces politiques a d'ores et déjà commencé, et il devrait animer intensément les mois à venir.







