Un foyer de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) a été identifié pour la première fois dans l'Ariège, amenant les autorités sanitaires à ordonner l'euthanasie de 208 vaches. Ce cas marque une avancée inquiétante de la maladie, amenant le total à 109 foyers recensés à travers 8 départements depuis son apparition en France, en juin 2025, en Savoie.
Dans la commune de Les-Bordes-sur-Arize, la réaction des agriculteurs est immédiate : ils ont bloqué les routes avec des troncs d'arbres pour empêcher l'accès des vétérinaires à l'exploitation touchée. Ils estiment que cette mesure draconienne, bien que conforme à la réglementation européenne, est non seulement excessive mais aussi inefficace à long terme. Sébastien Durand, président de la Coordination rurale en Ariège, souligne : «L'abattage total est une aberration complète, une absurdité, car il est clair depuis la fin juin que la gestion de la DNC par l'État est calamiteuse.»
Au-delà des 3 000 animaux euthanasiés à ce jour en France, cette nouvelle épisode ravive le débat sur la stratégie de riposte face à la DNC, comme le souligne La France Agricole. De plus en plus de voix s'élèvent contre une approche qui semble privilégier l'éradication totale plutôt qu'une gestion plus ciblée de la situation.
Les agriculteurs, tout en défendant la santé animale, mettent en lumière la nécessité d'un changement de stratégie. En plus de la densité des bétail, d'autres facteurs ont été évoqués par des experts de la santé animale et des responsables locaux. La mise en place d'une zone réglementée de 50 km autour du foyer, qui limite le mouvement des bovins, est également source de frustration.
La situation est critique, mais le ministère de l'Agriculture continue d'assurer que la maladie reste sous contrôle. Cette assurance contraste avec les inquiétudes croissantes des agriculteurs qui demandent des solutions appropriées qui n'entraînent pas de pertes massives dans le secteur. Alors que les manifestations continuent, le dilemme entre la protection du cheptel et la nécessité de contenir la maladie pose une question fondamentale sur la gestion de la santé animale en France. Chaque jour qui passe est crucial pour déterminer l'avenir des élevages français.







