Dans la nuit du mercredi au jeudi, un restaurant de Freissinouse, dans les Hautes-Alpes, a été la cible d'actes de vandalisme, marqués par des inscriptions agressives à l'encontre du Rassemblement national (RN). Ce déchaînement de graffiti, qui comprend des slogans provocateurs tels que « Fachos » et « À bas le RN », a été déclenché par la venue de Jordan Bardella, président du RN, prévue le 13 décembre prochain pour une séance de dédicaces de son livre Ce que veulent les Français.
Le restaurateur, qui a constaté les dégradations via un système de vidéosurveillance, a remis les enregistrements à la gendarmerie. « Les individus sont clairement identifiables », a-t-il déclaré à France 3. Ce saccage s’inscrit dans un contexte de menaces et d’animosité envers son commerce, qu'il qualifie de « déferlante de messages haineux » visant à ternir son image.
La semaine précédente, le gérant avait déjà exprimé sur les réseaux sociaux la pression qu’il subissait, révélant avoir reçu une série d’appels, de mails et d’avis négatifs, tous motivés par l'annonce de cet événement : « Si certains haineux voient ça comme un parti pris, qu'ils n'hésitent pas à ne pas venir chez nous », avait-il lancé, défiant ces perturbateurs.
La visite de Bardella s'annonce sous tension, alimentée par des appels à manifester circulant sur internet. L'atmosphère est d'autant plus électrique compte tenu de l'agression dont il a été victime lors de son précédent déplacement à Moissac, où un agriculteur a écrasé un œuf sur sa tête, geste qui pourrait illustrer une tendance inquiétante de violences politiques en France. Cette montée de l'intimidation porte à réfléchir sur l'impact de telles tensions sur la société. Les analystes politiques s'interrogent sur le climat de polarisation qui semble s’accroître dans le pays.







