Monique Rabin, ancienne députée et membre clé de Place publique, s'exprime fermement contre la décision du parti de présenter une candidature indépendante aux prochaines municipales de Rezé, dans la Loire-Atlantique. Selon elle, cette démarche est inacceptable et trahit l'essence même de Place publique, qui a été fondée sur le principe de rassembler la gauche.
Dans un communiqué envoyé le 9 décembre, Rabin, qui a joué un rôle central au sein du parti depuis sa création en 2018, a affirmé se "désolidariser" de cette initiative. Elle critique la direction actuelle pour avoir choisi de ne pas s'intégrer dans l'union de la gauche, alors que des collectivités telles que Rezé citoyenne regroupent diverses forces politiques, incluant le PS, le PC et les Écologistes. "Place publique est née de la volonté d'unir nos forces contre les urgences sociales, écologiques, et démocratiques. Il est donc incompréhensible de s'écarter de cette voie", a-t-elle déclaré.
La candidature de Place publique semble avoir été motivée par le fait qu'un seul poste éligible avait été proposé, suscitant doutes et frustrations au sein du parti. Monique Rabin ajoute : "Je me demande si le nombre de postes offerts a eu plus de poids que les idéaux qui nous unissent." Cette situation soulève des questions sur la stratégie politique à Rezé, où les citoyens attendent des actions concrètes en matière de renouvellement des pratiques politiques.
En réponse à la critique de Rabin, Béatrice Drouin, membre de la commission départementale de Place publique, a déclaré : "Monique n’est plus impliquée dans les décisions du parti. Sa voix n’engage qu’elle-même. L'union a été notre intention, mais Rezé citoyenne a fermé la porte à la discussion." Cependant, cette version des événements est contestée par certains, insistant sur la nécessité de maintenir une vraie collaboration pour l'avenir.
Avec les élections municipales qui approchent, la question de l'unité à gauche devient de plus en plus cruciale. Des experts soulignent que la désunion pourrait mener à une fragmentation des voix, renforçant les adversaires politiques. Ce débat se déroule dans un contexte où l'engagement citoyen et la participation au processus électoral sont plus que jamais au cœur des préoccupations.
En attendant, une commission nationale d’investiture de Place publique se réunira le 10 janvier pour valider cette candidature. La décision pourrait potentiellement redéfinir les stratégies électorales des différents partis et l'avenir politique à Rezé.







