Malgré les déclarations rassurantes de Donald Trump sur le contrôle de l'inflation, la réalité a un goût amer pour les consommateurs américains. Selon un rapport récent publié par le ministère du Commerce, les prix ont augmenté de 2,8 % sur un an en septembre, marquant une légère hausse par rapport à 2,7 % en août. Cette tendance éloigne encore davantage les chiffres de l'objectif de la Réserve fédérale américaine, fixé à 2 %.
Des experts économique comme Mark Zandi, membre de Moody's Analytics, soulignent que les mesures de relance assorties de droits de douane imposés par l'administration Trump exercent une pression sur les prix, contribuant ainsi à cette inflation persistante. "Les politiques commerciales de l'administration ne font qu'aggraver la situation", a-t-il déclaré.
En outre, l'inflation sous-jacente, calculée sans les prix volatils de l'énergie et des aliments, a montré un léger ralentissement à 2,8 %, contre 2,9 % le mois précédent. Cela contraste avec les attentes du marché qui espérait une stabilité. Les retards dans la publication des données, dus à la récente paralysie budgétaire, ont suscité des inquiétudes parmi les investisseurs, qui espèrent des ajustements des taux d'intérêt lors de la prochaine réunion de la Fed prévue les 9 et 10 décembre.
Le contexte économique des États-Unis est devenu de plus en plus turbulent alors que l'écart entre les réalités économiques et les promesses politiques s'élargit. Alors que Trump se vante d'avoir "stoppé" l'inflation, les chiffres ne laissent guère de place à l'optimisme, exacerbant les préoccupations des ménages face à la montée des coûts de la vie.
Cette dynamique a soulevé des critiques de la part de nombreux économistes qui estiment que le gouvernement devrait reconsidérer sa stratégie afin d'apporter une aide concrète aux ménages déjà en difficulté. Dans ce cadre, Samuel Stovall, analyste chez CFRA, note : "Nous devons surveiller de près les décisions de la Fed, surtout dans un contexte où le marché du travail montre des signes de ralentissement."
