Environ 200 vaches d'un élevage de l'Ariège ont été euthanasiées, déclenchant la controverse. Ce processus s'est amorcé le vendredi 12 décembre, après la détection d'un cas de dermatose nodulaire contagieuse dans la ferme, située à Bordes-sur-Arize. Cette décision fait suite à une mobilisation intense de la part des agriculteurs qui espéraient empêcher l'abattage.
Les forces de gendarmerie sont intervenues pour déloger des manifestants rassemblés devant l’exploitation, où la situation s'est escaladée ces derniers jours. Jeudi soir, plusieurs centaines de personnes, en majorité des membres de la Coordination rurale, ont bloqué l'accès à la ferme. L'intervention des forces de l'ordre a entraîné des tensions, avec quatre interpellations au cours de la nuit.
Extension de la zone de vaccination
Face à la préoccupante propagation de la maladie, le gouvernement a élargi les zones de vaccination obligatoires en Occitanie. Après la découverte d'un cas en Ariège, un second est apparu dans les Hautes-Pyrénées, accentuant la nécessité de mesures de contrôle. La dermatose, bien que non transmissible à l'humain, constitue une menace grave pour le cheptel bovin.
Depuis son apparition en France en juin dernier, les autorités s’efforcent d’endiguer la maladie afin d’éviter des pertes massives dans le secteur. Actuellement, des campagnes de vaccination sont lancées pour protéger les fermes environnantes, comme le souligne le ministère de l’Agriculture dans ses communiqués.
Les avis divergent parmi les agriculteurs
La décision d'abattre l'ensemble du troupeau suscite l'indignation de nombreux agriculteurs qui plaidant pour un ciblage plus précis des animaux malades. Guilhem Boudin, un cornériste de 56 ans présent lors des manifestations, a partagé son inquiétude : "On abattre tous les animaux alors qu'une seule bête était malade, c'est une approche qui me paraît absurde. Il aurait fallu agir différemment, en ne s'attaquant qu'aux animaux infectés."
Cette perspective est partagée par plusieurs acteurs du secteur, qui estiment qu'un ciblage des animaux malades aurait permis de limiter les pertes économiques tout en contrôlant la maladie. Selon les experts sanitaires, un abattage systématique comme celui-ci pourrait avoir des répercussions négatives sur la perception du public envers l'élevage bovin.
En conclusion, la situation reste tendue alors que les autorités s'efforcent de maintenir le contrôle sur la propagation de cette maladie tout en prenant en compte les préoccupations des éleveurs. Les discussions sur les méthodes appropriées de gestion de cette crise continuent d’enflammer les débats dans le milieu agricole.







