Annonay : le renouveau immobilier d'une ville ardéchoise

Découvrez comment Annonay redéfinit son marché immobilier en 2025.
Annonay : le renouveau immobilier d'une ville ardéchoise
Un marché plus haut de gamme attire aussi les acquéreurs locaux ou extérieurs, comme cette ancienne ferme rénovée contemporaine à 572 000 €, commercialisée par l’agence Hourdou-Nitto. Photo Agence Hourdou-Nitto

À l'extrême nord de l'Ardèche, Annonay, ville la plus peuplée du département avec ses 17 000 habitants, montre des signes de dynamisme sur son marché immobilier. Selon Ludovic Cordier, directeur d'Eurosud Immobilier, « le marché avance par à-coups, mais 2025 s'annonce comme une année meilleure que celles qui l'ont précédée ».

Grégory Buffat, gérant associé de Century 21, partage ce constat optimiste, ajoutant : « Nous avons ressenti les prémices d'un redémarrage fin 2024, avec un marché qui se stabilise et des prix raisonnables ». Le cadre naturel préservé d'Annonay, en plus de sa proximité avec l'autoroute A7 et ses infrastructures éducatives de qualité, rend cette ville particulièrement attractive pour les acquéreurs.

Les récentes transactions immobilières illustrent la diversité du marché : un immeuble de quatre T1 vendu pour 140 000 euros, une maison de 115 m² avec jardin à 223 000 euros, et même une maison des années 70 à Saint-Clair pour 240 000 euros. De plus, des biens atypiques, comme un loft contemporain à 365 000 euros ou une ferme rénovée à 572 000 euros, attirent l'attention des investisseurs locaux et extérieurs via l'agence Hourdou-Nitto.

Le marché semble prometteur, avec Century 21 prévoyant « 100 compromis, contre 60 l'année dernière », ce qui témoigne d'une embellie réelle, mais encore délicate. Les banques sont devenues plus exigeantes, les acheteurs plus sélectifs, et certains vendeurs sont parfois trop gourmands.

La maison, cœur du marché

Les demandes se concentrent principalement sur des fourchettes de prix de « 150 à 250 000 euros », ciblant largement des appartements et maisons nécessitant des travaux. En effet, les maisons demeurent les produits phares avec des villas de 100 m² négociées entre 250 et 300 000 euros.

Dans le secteur intra-muros, les quartiers prisés sont Bel Air, les Terrasses du lycée et le quartier de la gare, tandis que l'hypercentre peine à séduire. La fiscalité, notamment en matière de taxe foncière, pousse certains acheteurs à s'éloigner d'Annonay.

Prudence et ajustements des prix

Bien que le marché soit en reprise, la prudence est de mise. Les biens mal classés sur le plan énergétique suscitent des craintes parmi les acquéreurs. « La plupart des maisons des années 50 à 80 affichent de mauvaises étiquettes. Les acheteurs veulent des biens avec un bon DPE », affirment Jonathan Nitto et Eddy Hourdou, de l'agence Hourdou-Nitto. Cette tendance accroît la nécessité d'une réévaluation des prix. « Un bien surévalué dissuade les acheteurs », soulignent-ils.

Un marché d'investissement en pleine croissance

Annonay attire de plus en plus d'investisseurs externes, notamment d'importantes métropoles comme Lyon et Grenoble. Grégory Buffat souligne l'importance du « marché d'investissement », où le rapport prix/loyer demeure favorable. « Les prix restent attractifs. Deux T3 de 65 m² ont été vendus pour 75 000 euros chacun, avec des loyers oscillant entre 500 et 550 euros par mois ».

En revanche, la vente de terrains à bâtir connaît des difficultés croissantes. « La réglementation énergétique a fait grimper les coûts de construction et a fortement diminué la demande de terrains », observe Ludovic Cordier. Le nouvel PLUI-H et ses contraintes de constructibilité pourraient laisser place à des parcelles plus petites, éloignant ainsi le rêve d'espace prisé en Ardèche.

Un marché locatif tendu

Le secteur locatif connaît également une tension importante. « Les demandes sont nombreuses, mais les offres sont insuffisantes », témoigne Ludovic Cordier. Les loyers, restés raisonnables, affichent une hausse, avec des studios autour de 300 euros et des T2 entre 450 et 500 euros. Toutefois, le parc immobilier vieillissant ne parvient pas à répondre à une demande de plus en plus exigeante.

Les primo-accédants, souvent freinés par des taux d'intérêt élevés, doivent prolonger leur statut de locataire, témoignant d'une réalité complexe sur le marché immobilier d'Annonay.

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