Dans une recent entretien accordé à la BBC, Gerry McCann a partagé son expérience traumatisante avec le harcèlement médiatique suite à la disparition de sa fille, Madeleine, en 2007 au Portugal. Il décrit des moments particulièrement difficiles, déclarant avoir eu l'impression de "se noyer" sous le poids de l'attention incessante des journalistes.
Le père de Maddie, qui a aujourd'hui 18 ans, s'est dit "chanceux d'avoir survécu" à cette épreuve, insistant sur le fait que sa famille a largement souffert de l'intrusion des médias dans leur vie personnelle. Il rappelle des incidents où des journalistes n'hésitaient pas à approcher leur domicile, ajoutant que des photographes collent leurs objectifs contre les vitres de leur voiture, mettant ainsi mal à l'aise leurs jumeaux de deux ans, qui souffraient de cette situation.
Gerry a dénoncé sans détours les "histoires inventées" par les médias, qui, selon lui, ont parfois déformé la vérité et interféré avec l'enquête. Il évoque des fuites d'informations vitales et des témoignages confidentiels qui ont refait surface dans la presse, compromettant ainsi l'intégrité de l'enquête.
Récemment, lui et sa femme Kate ont signé une lettre adressée au Premier ministre Keir Starmer, appelant à une enquête publique sur les pratiques médiatiques. Cette demande fait écho à la Leveson Inquiry, une enquête préliminaire lancée après le scandale des écoutes téléphoniques au Royaume-Uni, soulignant à quel point la régulation des médias est cruciale.
Malgré l'absence de nouveaux développements dans l'affaire de Maddie, Gerry McCann maintient l'espoir de la retrouver, même si le passage du temps rend les chances de succès de plus en plus minces. "Nous devons savoir ce qui lui est arrivé", affirme-t-il, illustrant la quête incessante de vérité qui anime sa famille depuis des années.
Le principal suspect de cette affaire, Christian Brueckner, n’a jamais été inculpé formellement et a récemment été libéré d'une peine pour des crimes sexuels. Il reste une figure centrale dans cette enquête non résolue, tandis que Gerry continue de plaider pour des normes plus strictes qui protégeraient les victimes et leurs familles des abus médiatiques.







