Jean-Dominique Senard, président de Renault, a récemment pris la parole lors du congrès de la Coopération agricole à Angers, une rencontre réunissant plusieurs acteurs majeurs du secteur. Bien qu'il ne soit plus à la tête d'une marque productrice de tracteurs, son intervention souligne l'importance d'un dialogue entre les mondes de l'industrie et de l'agriculture.
Face à un public composé de dirigeants de coopératives comme Terrena, Agrial et Sodiaal, Senard a partagé son expérience des crises économiques passées, allant des menaces de la concurrence étrangère aux impacts du COVID-19. Avec humour, il a souligné : « Il ne m’a manqué que l’invasion de sauterelles », mettant en avant l'importance de la résilience dans ces temps incertains.
Un appel à la résistance
Le président de Renault a conseillé les agriculteurs de « ne pas se laisser marcher sur les pieds » face aux diverses pressions auxquelles ils font face. Son vocabulaire, qui pourrait sortir tout droit des discours des syndicats agricoles, évoque les « injonctions contradictoires » et un « excès de réglementations » qui affectent tant l'industrie automobile que le monde agricole.
Alors que les coûts de production augmentent, il a alerté sur le fait que le prix des véhicules électriques, par exemple, est passé de 10 000 € à 25 000 €, principalement en raison de normes excessives. En conséquence, de nombreux Français prolongent la durée de vie de leurs véhicules anciens, une situation qui soulève des questions sur l'efficacité des politiques écologiques actuelles.
Les propos de Senard résonnent également à travers le pays, car de nombreux experts s'accordent à dire que pour atteindre les objectifs de transition écologique, il est primordial d'aligner les réglementations sur des réalités économiques viables. Des voix comme celle de Philippe Chalmin, économiste spécialisé dans l'agriculture, soulignent que les coopératives doivent s'adapter, mais aussi revendiquer protection et équité face aux défis globaux.
En somme, l'allocution de Jean-Dominique Senard à Angers ne vise pas seulement à établir des ponts entre les deux secteurs, mais aussi à encourager une réflexion collective pour construire un avenir durable. Pour plus d'informations sur ses déclarations et les changements prévus, Ouest France couvre fréquemment ces enjeux cruciaux.
