D’après l'analyse de Meilleurs Taux, les tarifs des contrats individuels de mutuelle sont loin d'être uniformes. En effet, pour l'année 2025, le coût moyen d'une complémentaire santé peut oscillerv entre 35 euros et plus de 360 euros par mois. Cette variation est notamment influencée par des facteurs tels que l'âge, la structure familiale et la région de résidence.
« Les jeunes de 25 ans déboursent en moyenne 37 euros par mois, alors que les seniors de 70 ans peuvent payer jusqu'à 361 euros mensuellement », souligne l'étude.
Cette situation révèle des écarts significatifs selon la génération. Contrairement aux mutuelles collectives, qui bénéficient d'une meilleure mutualisation des risques, les contrats individuels sont souvent établis sur la base de l'âge, ce qui entraîne une augmentation des coûts pour les patients plus âgés. Les familles, quant à elles, paient en moyenne 133 euros par mois pour une couverture familiale, un coût qui a légèrement augmenté de 3,6%, soit 56 euros supplémentaires par an, selon Meilleurs Taux.
Bien sûr, les primes varient également considérablement d'une région à l'autre. Par exemple, un jeune actif vivant en Île-de-France peut s'attendre à une prime d'environ 41,3 euros par mois, contrairement à un autre jeune résident dans la Creuse qui ne paie que 35,23 euros. Cette tendance se vérifie également pour les couples seniors, où les coûts mensuels s’élèvent à 324 euros à Paris, alors qu'ils sont sensiblement moins élevés dans des départements comme la Manche ou la Vendée.
« Les coûts sont en grande partie déterminés par la demande de soins, plus élevée dans les zones à offre de soins dense », déclare Samuel Bansard, directeur des activités de comparaison chez Meilleurs Taux.
Face à ces augmentations, de nouvelles offres émergent, particulièrement pour les seniors. Certaines complémentaires santé, appelées « contrats non responsables », offrent plus de flexibilité en termes de choix de garanties. Cependant, ces modèles remettent en question les contrats responsables, qui représentent 98% du marché et sont jugés restrictifs par de nombreux professionnels du secteur.
Alors que l'inflation des primes semble inéluctable, la nécessité d'une réforme des complémentaires est de plus en plus pressante. L’avenir des mutuelles en France dépendra de leur capacité à s'adapter à ces défis croissants, tout en préservant l'accès aux soins pour tous. Comme le souligne un rapport de la Drees, il est impératif que le gouvernement rebâtisse des structures favorables aux différents types de contrats pour mieux répondre aux besoins variés des assurés.







