L'ancien maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, aux côtés de deux complices, a officiellement décidé de faire appel de sa condamnation à quatre ans de prison ferme, annoncée récemment par le tribunal correctionnel de Lyon. Cette condamnation fait suite à leur implication dans une affaire de chantage à la sextape, qui a secoué la vie politique locale.
Selon le parquet de Lyon, Perdriau, ainsi que son ancien adjoint à l'éducation, Samy Kefi-Jérôme, et l'ex-compagnon de ce dernier, Gilles Rossary Langlet, ont déposé leurs recours avant l'expiration du délai légal. Notons que Pierre Gauttieri, l'ancien directeur de cabinet de l'ex-maire, a, quant à lui, choisi de ne pas interjeter appel après avoir reçu une peine de deux ans ferme.
Les accusations portées contre ces hommes sont graves. Le tribunal a conclu qu'ils avaient conspiré pour filmer un rival politique à son insu, dans des circonstances compromettantes, utilisant cette vidéo pour faire chanter leur victime et finançant cette opération sordide avec des fonds publics. Le tribunal a souligné la gravité des faits, prononçant des peines de prison avec mandat de dépôt applicable même en cas d'appel, ce qui signifie que Perdriau doit se préparer à une incarcération imminente.
Le jugement de 100 pages du tribunal a rejeté les dénégations de Perdriau, précisant qu'il était le "principal bénéficiaire" du chantage et dévoilant un "désir de contrôle" manifeste sur la mairie, tant par son comportement que par ses actions. Les juges ont également noté son absence d'empathie et son attitude centrée sur sa propre défense, le qualifiant presque de victime d'un complot politique.
La forte atteinte aux valeurs démocratiques causée par ces actes a incité le tribunal à prononcer une inéligibilité immédiate pour Perdriau. "Il est impensable qu'il puisse continuer à exercer ses fonctions de maire de Saint-Etienne", a déclaré le tribunal.
Dans un contexte politique déjà tendu, cette affaire fait également réagir des experts du droit et des observateurs politiques, qui s'interrogent sur les conséquences de cette situation pour l'image de la ville et de ses institutions. Selon [France 24](https://www.france24.com/fr), certains analystes estiment que cette affaire pourrait remettre en question la confiance du public envers les représentants élus.
Alors qu'il se prépare à faire face à sa peine, Perdriau continue de clamer son innocence. Son ancien premier adjoint, Jean-Pierre Berger, a été élu pour assurer la continuité de la gestion municipale jusqu'aux prochaines élections en mars. Cette crise politique semble loin d'être résolue, alors que l'opinion publique attend les prochaines étapes de ce feuilleton judiciaire.







