Dans un contexte de crise agricole grandissante, Marine Le Pen a souligné, lors d'un récent passage à Hénin-Beaumont, la nécessité "urgente" d'instaurer un dialogue constructif avec les agriculteurs. Alors que des manifestations massives se déroulent autour d'une ferme à Bordes-sur-Arize, les éleveurs s'opposent fermement à l’abattage de plus de 200 bovins déclarés atteints de dermatose nodulaire bovine, une maladie virale inquiétante pour le cheptel français.
"Je suis convaincue qu'il est possible de trouver des solutions alternatives à l’abattage, en concertation avec tous les acteurs concernés", a déclaré la présidente du Rassemblement National. Cette prise de position intervient alors que le gouvernement a élargi la zone de vaccination obligatoire dans le Sud-Ouest, suite à une aggravation de la situation sanitaire, tout en maintenant sa politique d'abattage, un choix vivement critiqué par de nombreux éleveurs.
Les agriculteurs, atteint d'une lassitude croissante face à des décisions qui leur semblent imposées, se sont mobilisés en bloquant l'autoroute Toulouse-Bayonne, témoignant de leur résistance face à cette politique jugée destructrice. Selon un représentant de la Coordination Rurale, "la combinaison d'une vaccination généralisée et d'un confinement strict autour des foyers d'épidémie est essentielle" pour endiguer la propagation de la maladie.
Marine Le Pen a également fait écho aux préoccupations des agriculteurs, en soulignant qu'ils se sentent souvent laissés pour compte dans les décisions qui impactent leur élevage. De son côté, la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a réfuté les accusations de manque de concertation, affirmant que plusieurs réunions avaient été tenues avec des représentants des agriculteurs depuis le début de cette crise sanitaire.
La situation illustre une fracture croissante entre les éleveurs et le gouvernement, alimentée par des enjeux plus larges, tels que les réductions dans la Politique Agricole Commune et les accords internationaux. Comme souligné par des experts, cette crise sanitaire pourrait avoir de lourdes répercussions sur l'avenir de l'élevage en France, remettant en question la durabilité du modèle agricole actuel. Les appels à l'unité et à la coopération se multiplient, tout comme les inquiétudes quant à la viabilité de l'élevage bovin dans un climat de contraintes de plus en plus sévères.







