Des clashes violents ont eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi entre les agriculteurs et les forces de l'ordre dans une ferme située en Ariège. Le motif de ces affrontements réside dans l'abattage imminent d'un troupeau de vaches en raison d'un cas avéré de dermatose nodulaire contagieuse (DNC).D'après les informations relayées par CNEWS, une personne a été placée en garde à vue parmi quatre interpellations, pour avoir eu un rôle actif dans les troubles. Ce dernier a été accusé d'avoir participé à un groupe formé pour préparer des violences. Ce développement a été confirmé par le parquet de Foix.
Pour expliquer la nécessité d'une approche plus radicale face à cette épidémie, Serge Papin, ministre des PME et du Commerce, a déclaré : « La dermatose ne se résoudra que par la vaccination ». Ses propos font écho aux tensions persistantes entre les agriculteurs et les autorités publiques dans cette région rurale, comme l'indique l'AFP.
Les confrontations ont débuté alors que des centaines de manifestants se sont rassemblés pour s'opposer à l'abattage de bovins. Laurent Nuñez, le ministre de l'Intérieur, a précisé qu'environ 500 manifestants étaient présents, et que les forces de l'ordre avaient dû intervenir après que des projectiles aient été lancés en leur direction. Les gendarmes, équipés de gaz lacrymogène, ont pris le contrôle de la ferme des Bordes-sur-Arize, où des affrontements étaient signalés, éclairés par le feu de bottes de foin.
Eloi Nespoulous, président de la Coordination rurale d'Occitanie, a vivement critiqué Arnaud Rousseau en affirmant qu'« il n’a pas de vaches, il ne peut pas se mettre à la place des éleveurs ». Cette citation met en lumière le fossé qui se creuse entre les représentants politiques et les agriculteurs, déjà au bord de la crise.
Face à cette situation explosive, des experts agricoles appellent à débattre sur les mesures de prévention et de contrôle face à la propagation de la dermatose. Ils soulignent l'importance d'un soutien gouvernemental plus marqué pour les éleveurs touchés par ces décisions, qui menaçent leur subsistance. CNEWS a rapporté ces tensions, qui montrent que la crise agricole en France se double d'une crise de confiance entre les agriculteurs et les institutions.







