Sarah Knafo, eurodéputée du parti Reconquête, également auditrice de la Cour des comptes, vient d'être convoquée devant le comité de déontologie. Cette décision fait suite à un tweet publié le 3 décembre, dans lequel elle a exprimé son désaccord avec Rémy Rioux, actuel directeur de l'Agence française de développement (AFD) et pressenti pour succéder à Pierre Moscovici à la tête de la Cour des comptes.
Dans son message, Knafo n'a pas hésité à critiquer la gestion de l'AFD par Rioux, l'accusant d'avoir creusé une dette de 60 milliards d'euros. Elle a déclaré : "C'est cet homme qu'Emmanuel Macron envisage de nommer à la Cour des comptes. C'est ainsi que les nations se ruinent : en confiant la clé du coffre à ceux qui l'ont vidé." Ses déclarations ne sont pas passées inaperçues et ont soulevé des questions quant à sa position au sein de l'institution.
La Cour des comptes a depuis réagi, soulignant que bien que Knafo ait le droit de critiquer, elle ne peut pas utiliser son statut d’auditrice pour le faire publiquement. Des experts en déontologie, interrogés par Le Monde, affirment que cette situation souligne la délicatesse qui entoure les prises de parole des membres des institutions publiques, notamment sur les réseaux sociaux.
Il est important de rappeler que la règle stipule que les membres de la Cour des comptes ne doivent en aucun cas faire état de leur appartenance à l'institution lorsqu'ils s'expriment. Un rappel à l'ordre pour Knafo, dont le tweet pourrait avoir terni l’image de la Cour, survient à un moment où la transparence et l’intégrité des institutions sont plus cruciales que jamais.
En attendant, cette affaire soulève des débats sur la liberté d'expression des élus et leur responsabilité envers les institutions qu'ils représentent. Des voix s’élèvent pour réclamer une réévaluation des règles de communication des membres de la Cour des comptes afin de mieux encadrer leurs interventions publiques.







