Étienne Blanc, sénateur Les Républicains (LR) du Rhône, a été écarté du groupe Coeur Lyonnais, soutien de la candidature de Jean-Michel Aulas à la mairie de Lyon, suite à ses déclarations sur une union de toutes les droites. Lors d'une interview accordée à Public Sénat le 10 décembre, Blanc a suggéré que le terme "extrême droite" n'avait plus de sens et a plaidé pour une coalition plus large à droite.
Cette prise de position a été vivement critiquée par Jean-Michel Aulas sur ses réseaux sociaux, affirmant qu'il n'accepterait jamais d'alliance avec les extrêmes. "J’ai toujours œuvré sans céder aux extrêmes", a-t-il déclaré. Pierre Oliver, maire (LR) du 2e arrondissement et co-président de Coeur Lyonnais, a également exprimé son désaccord, précisant que les propos de Blanc ne reflètent pas la position des Républicains lyonnais.
Les écologistes et la gauche ont dénoncé ce qu'ils appellent l'hypocrisie de la campagne Aulas, arguant qu'elle établit un pont évident vers l'extrême droite. "Jean-Michel Aulas feint de ne pas être concerné par ces questions", a déclaré l'une des porte-parole du mouvement écologique.
Dans ses commentaires ultérieurs sur BFM Lyon, Étienne Blanc a tenté de clarifier sa position, évoquant une vision d'une droite élargie allant d’Édouard Philippe à des figures comme Éric Ciotti. Cependant, malgré son exclusion, Blanc a assuré qu'il continuerait à soutenir Aulas, le qualifiant de "seul capable de gagner Lyon".
Dans un contexte politique français où les alliances sont de plus en plus fragmentées, l'avenir de la droite lyonnaise suscite de nombreuses interrogations. Selon des experts, des discours comme ceux de Blanc pourraient avoir des conséquences sur l'unité nécessaire pour contrer l'influence grandissante du Rassemblement National.







