Une mobilisation massive dans le sud-ouest de la France
Dans la nuit du 12 au 13 décembre 2025, des agriculteurs du sud-ouest de la France se sont mobilisés en réponse à l’épidémie de dermatose nodulaire, une maladie contagieuse touchant principalement les bovins. Réunis par la Confédération paysanne et la Coordination rurale, ils ont organisé des blocages sur plusieurs routes, s’opposant fermement à la décision de l'État d'abattre systématiquement les troupeaux affectés.
Des actions qui font écho au mécontentement général
Les manifestations, qui ont pris de l'ampleur au cours de la semaine, montrent une colère croissante au sein du monde agricole. La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a soutenu que “pour sauver toute la filière, l’abattage est la seule solution”, une déclaration qui ne passe pas inaperçue. Alors que les services vétérinaires ont abattu 207 vaches en Ariège malgré les blocages, les agriculteurs demandent une approche plus humaine, soulignant le risque d'éradication de l’ensemble de la filière bovine.
Des témoignages en faveur d'une alternative
Des agriculteurs ont exprimé leur désespoir, affirmant que l’abattage général est une méthode “plus effrayante que la maladie elle-même”. Jérôme Bayle, figure locale de cette opposition, a déclaré : “Notre mobilisation est essentielle pour faire respecter nos droits et protéger nos moyens de subsistance”. Bien que la vaccination contre la maladie soit soulignée comme une alternative potentielle, les craintes d'une gestion inadéquate persistent.
Une situation tendue sur le terrain
Les tensions se sont intensifiées, notamment sur l'autoroute A64, où des agriculteurs ont incendié des balles de paille en signe de protestation, entraînant des confrontations avec les forces de l'ordre. La préfecture a signalé que deux policiers ont été légèrement blessés lors des incidents. Les leaders de la Coordination rurale ont appelé à des actions partout en France, augmentant la pression sur le gouvernement pour qu'il reconsidère sa stratégie.
Vers une crise alimentaire ?
Cette situation soulève des inquiétudes quant aux répercussions sur la sécurité alimentaire en France. Les spécialistes en agriculture avertissent que cette crise pourrait mener à une diminution significative de l'offre de viande bovine, impactant à la fois les producteurs et les consommateurs. Le Parisien et d'autres sources rapportent que la situation pourrait s'aggraver si les tensions entre l'État et les agriculteurs persistent.







