En Indre-et-Loire, un jeune homme de 25 ans, sapeur-pompier volontaire et ouvrier agricole, a été condamné à 24 mois de prison, dont 12 assortis de sursis probatoire, pour avoir sciemment déclenché sept feux de forêts. Le jugement a été rendu le 10 décembre par le tribunal correctionnel de Tours et la peine de prison sera purgée sous bracelet électronique.
Entre le 31 mars et le 12 juillet, le jeune homme a été reconnu coupable d'avoir provoqué des départs de feu. Bien que la plupart des incendies aient été considérés comme "assez peu importants", le dernier incident, survenu dans la forêt de Brizay, a causé des dégâts bien plus graves, en ravageant environ six hectares de végétation.
Son avocat, Arthur Gauthier, a exprimé que son client avait reconnu son implication, déclarant que les feux résultaient principalement d'"accidents involontaires", tels que des mégots de cigarette mal éteints ou des erreurs liées à son travail d'ouvrier agricole. Cette défense a néanmoins été accueillie avec scepticisme, compte tenu de la gravité des actes.
En attente de son procès, le tribunal avait imposé un contrôle judiciaire qui interdisait au prévenu de retourner dans son département d'origine. Cette mesure a été annulée lors d'un renvoi de l'audience le 19 septembre. Le Service départemental d'incendie et de secours (Sdis) d'Indre-et-Loire a également pris des mesures, suspendant le pompier volontaire en raison de la nature sérieuse de ses actes.
Selon des experts en prévention des incendies, cette affaire soulève des préoccupations quant à la gestion des risques et à la formation des pompiers. Pierre Leclair, spécialiste en sécurité incendie, a déclaré à France 3 : "Il est essentiel que les pompiers, même volontaires, soient formés de manière exhaustive à la prévention des incendies et à la responsabilité qui en découle." La condamnation de ce pompier volontaire appelle à une réflexion collective sur les enjeux liés à la sécurité incendie, tant par rapport à la responsabilité individuelle que communautaire.







