Ce vendredi, le tribunal des activités économiques de Paris se penchera sur la reprise du groupe de prêt-à-porter IKKS, actuellement sous redressement judiciaire. Ce dernier, qui emploie près de 1 000 personnes en France, fait face à des enjeux significatifs liés à la crise qui frappe le secteur de l'habillement.
Initialement, une dizaine d'offres de reprise avaient été soumises, reflétant la lutte pour la survie de la marque. Cependant, avec la concurrence accrue de la mode ultra-éphémère et des vêtements de seconde main, la situation d'IKKS est devenue emblématique des défis auxquels fait face le secteur. Plusieurs offres ont été retirées, et bien qu'une proposition semble se démarquer – celle de Santiago Cucci, président de HoldIKKS, et de Michaël Benabou, cofondateur de Veepee – le sort des employés demeure incertain.
D'après des sources proches du dossier, cette offre pourrait permettre de sauver environ la moitié des emplois. Pourtant, une source syndicale a exprimé des réserves, signalant que même avec les meilleures propositions, le retour des effectifs pourrait cesser à 50 %. D'autres offres ont été jugées "franchement infamantes" pour les salariés, mettant en lumière la dure réalité des licenciements potentiels.
Malgré un plan de relance mis en place, IKKS avait été placée en redressement judiciaire début octobre. A la fin août, la marque comptait 473 magasins à travers la France et 11 autres pays, ce qui représente une présence mondiale de 1 287 employés, dont 1 094 en France, selon les administrateurs judiciaires.
Fondée en 1987, IKKS se positionne comme une marque de prêt-à-porter haut de gamme, proposant des collections pour femmes, hommes et enfants. Avec son siège social établi dans le Maine-et-Loire, l'avenir de cette maison iconique est désormais entre les mains de la justice. Comme l’a souligné le site Les Echos, le verdict de ce tribunal pourrait non seulement influencer l'avenir d'IKKS, mais aussi redéfinir les contours d'un secteur de la mode en pleine transformation.







