À partir du 1er janvier 2026, les fumeurs devront s'attendre à des hausses de prix significatives sur plusieurs marques de cigarettes. Selon un document des Douanes, certaines augmentations pourraient atteindre jusqu'à 50 centimes le paquet.
Les paquets premium, comme ceux de Camel et Winston, produits par Japan Tobacco International (JTI), verront leurs prix passer à 13 euros. JTI appliquera également des hausses sur ses produits de tabac à rouler, allant de 10 centimes à plus d'un euro, selon les références.
Philip Morris International (PMI), un autre acteur majeur du marché, a confirmé des augmentations similaires d'environ 50 centimes, notamment sur ses marques bien connues, Marlboro Red et Philip Morris. Un porte-parole de PMI mentionne : "Nous avions jusque-là absorbé les coûts, mais il est désormais essentiel d’ajuster nos prix pour compenser la hausse de l'éco-contribution et l'inflation des coûts de production."
Il est intéressant de noter que la hausse des prix a été conçue pour limiter l’impact sur le marché, selon ce même porte-parole. "Nous ne souhaitons pas encourager les fumeurs à se tourner vers le marché illégal", ajoute-t-il, en précisant que les produits alternatifs resteront abordables.
British American Tobacco (BAT), qui possède entre autres les marques Dunhill et Lucky Strike, n'augmentera que quelques références, avec des hausses comprises entre 10 et 50 centimes. De son côté, Imperial Brands (Seita), producteur des marques Fortuna et Gauloises, appliquera une hausse de 10 centimes pour la majorité de ses cigarettes.
Rappelons qu’à fin 2023, le programme national de lutte contre le tabagisme 2023-2027 prévoyait d’atteindre un prix minimum de 13 euros pour un paquet de cigarettes d'ici 2026, mais ce chiffre a été ajusté pour 2027.
Malgré ces hausses, les grandes marques continuent d’offrir des paquets aux alentours de 11,50 euros. Notons également que les ventes de cigarettes ont chuté de plus de 11% en volume entre novembre 2024 et novembre 2025, et celles de tabac à rouler de plus de 15%, selon les données des Douanes.
Le président de la Confédération des buralistes, Serdar Kaya, a exprimé des inquiétudes quant à l'impact de ces augmentations sur son secteur. "Chaque hausse de prix fragilise nos commerces, favorisant ainsi la criminalité organisée", a-t-il déclaré, appelant le gouvernement à agir contre la contrebande et la contrefaçon.
Ces ajustements de prix sont donc une nouvelle illustration des défis auxquels font face les buralistes et le secteur du tabac en général en France, un sujet qui mérite une attention particulière.







