Les Lions indomptables du Cameroun se préparent à affronter la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) dans des conditions pour le moins inhabituelles. À peine quelques semaines avant le début du tournoi prévu au Maroc, la fédération camerounaise de football (Fecafoot) a tranché la tête de leur sélectionneur belge, Marc Brys, le 1er décembre dernier. Ce limogeage a été le fruit d'une réunion d'urgence convoquée par la Fédération, dirigée par l'ancien attaquant star Samuel Eto'o, où David Pagou a été nommé pour le remplacer.
Depuis sa prise de fonction en avril 2024, Marc Brys était plongé dans un conflit majeur avec Samuel Eto'o et d'autres membres de la Fecafoot, qu'il a ouvertement critiqués. Malgré ce climat tumultueux, Brys avait publié sa propre liste de joueurs pour la CAN, comprenant des vétérans tels qu'André Onana et Vincent Aboubakar, écartés par son successeur Pagou. Ce dernier a, pour sa part, suscité des interrogations en appelant un joueur évoluant en 6e division brésilienne, Arnold Mael Kamdem, dans son équipe, une première pour un international camerounais selon les experts.
Au moment où le Cameroun se prépare à mettre le cap sur le Maroc, Pagou semble pessimiste. Dans une déclaration à Canal+ Sport, il a admis que passer le tour serait déjà considéré comme un succès. « La réalité est qu'une élimination au deuxième tour serait presque une victoire compte tenu des circonstances », a-t-il ajouté. Les défis s'accumulent, notamment la présence redoutable de la Côte d'Ivoire dans leur poule, championne d'Afrique en titre, et le Gabon, mené par le célèbre Pierre-Emerick Aubameyang.
Dans ce contexte troublé, la sélection camerounaise lutte pour trouver sa cohésion et son identité, alors que les tensions internes créent un environnement de travail difficile. Il reste à espérer que les intentions de David Pagou, malgré la controverse, apportent un souffle nouveau dont les Lions indomptables ont cruellement besoin pour chatouiller de nouveau le sommet du football africain.







