Lors de la célèbre Fête des Lumières du 6 décembre, la façade du musée des Beaux-Arts à Lyon s'est transformée en toile d'expression politique. Des messages tels que "la police blesse et tue" et "la violence policière est partout" ont été projetés, choquant autant qu'intriguant les milliers de visiteurs présents. Cette action a été rapidement revendiquée par le mouvement écologiste radical, Les Soulèvements de la Terre.
Coup de théâtre au cœur d'une célébration
Alors que les Lyonnais s'émerveillaient devant les illuminations, ces slogans hostiles aux forces de l'ordre ont provoqué des réactions diverses, les uns se disant affrontés par une telle prise de position lors d'un événement festif. Un visiteur a noté : "C'est dommage, il y a des artistes qui ont travaillé dur. Exprimons-nous au travers des urnes plutôt que de gâcher une fête populaire". Un sentiment partagé par d'autres spectateurs, déplorant le recours à des messages politiques inappropriés dans un tel cadre.
Une action revendiquée
Léonie Deschamps, porte-parole des Soulèvements de la Terre, a confirmé que l'action visait à dénoncer les violences policières, un sujet d’actualité brulant en France. Le maire de Lyon, Grégory Doucet, a également réagi sur les réseaux sociaux, regrettant ces "prises à partie publiques" en période de mobilisation pour les forces de l'ordre, qui risquent de nuire à l'ambiance de célébration.
Répercussions et demandes de sanctions
L'événement a conduit à une forte présence policière, avec plus de 700 agents mobilisés pour encadrer les festivités. Les réactions des autorités n'ont pas tardé, la préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Fabienne Buccio, qualifiant ces slogans de "terribles et inadaptés". Les syndicats de police ont également exprimé leur soutien, insistant sur la nécessité de sanctions appropriées pour ceux qui ont orchestré cette action. Alain Barberis, secrétaire départemental du syndicat Alliance Police nationale, a déclaré : "Quand le temps de l'enquête sera écoulé, il y aura le temps de la réponse pénale." Les auteurs des projections sont actuellement recherchés par les autorités.
Ces événements soulèvent des questions difficiles sur l'expression politique, la sécurité publique et le rôle de la police dans une démocratie. Les débats autour de ces thèmes sont plus que jamais d'actualité, reflétant des tensions sous-jacentes qui persistent en France. Ainsi, des commentaires d'experts sociaux pourraient enrichir cette discussion, apportant un éclairage supplémentaire sur la manière dont l'art et la politique peuvent interagir dans des contextes publics.







