Maxime Clément, héros de la fleur coupée à Cellettes

Une passion familiale en pleine expansion

En 2016, Maxime Clément a repris l'entreprise florale familiale fondée par son père à Cellettes, dans le Loir-et-Cher. D'abord focalisée sur les fleurs coupées, l'exploitation a rapidement diversifié sa production en incorporant des légumes, répondant ainsi à une demande croissante sur le marché local.

Maxime explique : « Il y a quinze ans, le marché était difficile, il fallait s'adapter. Nous avons élargi notre offre, et en 2017, nous avons acquis des serres d'un producteur de Cheverny qui a cessé son activité. Dans la région Centre-Val de Loire, nous n'avons pas beaucoup de concurrence locale, mais la compétition internationale est forte. »

Une production florale variée et durable

Avec une gamme comprenant trente espèces et jusqu'à cent cinquante variétés, l'exploitation de Maxime répond à une multiplicité de besoins, notamment ceux des fleuristes, qui représentent environ 60 % de son chiffre d'affaires. Grâce à des techniques de culture innovantes, la production est réalisée tant en pleine terre qu'en hydroponie.

Clément Fleurs, labellisée « plante bleue niveau 3 », active la lutte biologique pour minimiser l'utilisation d'insecticides. Il favorise le lâcher d'auxiliaires naturels tels que les coccinelles pour maintenir l'équilibre écologique, un aspect salué par les écologistes locaux et cité par le site Journal Bio.

Les défis du changement climatique

Face aux fluctuations des prix de l'énergie et aux effets du changement climatique, Maxime a adapté son exploitation. « Nous avons réduit le chauffage des serres, mais cela a entraîné des problèmes de champignons, nécessitant l'installation de déshumidificateurs », ajoute-t-il. Pour compenser, il utilise des techniques de blanchiment des toits des serres pour réguler l'humidité et la température, une approche également recommandée par des experts agricoles dans la région.

En 2019, conscient des défis posés par l'avenir de la fleur coupée, Maxime a élargi ses cultures pour inclure des tomates, optimisant ainsi les surfaces disponibles. Cette décision s'est avérée judicieuse au cours de la pandémie de Covid-19, période durant laquelle la demande pour les fleurs a explosé, permettant à l'entreprise de doubler son chiffre d'affaires entre 2019 et 2022.