Le 8 décembre 2025, à 17 h 30, l’Université de Nantes accueillera une conférence controversée intitulée « Les enjeux géopolitiques et sécuritaires : la France face à quels défis ? », organisée en partenariat avec l’Institut des hautes études de la défense nationale (IHEDN) et la délégation militaire départementale. Ce rendez-vous inclura le général Vincent Alexandre, figure clé du nouveau service militaire volontaire soutenu par le président de la République.
Cependant, cette initiative a suscité une vive indignation parmi les syndicats étudiants. Solidaires étudiant-e-s Nantes et l’Union Pirate Nantes dénoncent ce qu'ils qualifient de « opération de communication » destinée à promouvoir un dispositif qui, selon eux, ne servira que les intérêts des capitalistes. L’université devrait être un espace de réflexion libre, pas un podium de propagande militaire,
affirment-ils. La tenue de cette conférence est vivement critiquée, certains y voyant une tentative du gouvernement de recruter de jeunes étudiants pour des objectifs qui ne leur appartiennent pas.
Les organisations étudiantes demandent donc l'annulation de l'événement, arguant que le rôle d'une institution académique est d'encourager l'émancipation intellectuelle plutôt que d'afficher une image militariste. Ce type de manœuvre soulève également des questions concernant la neutralité des institutions éducatives en France, un débat qui est d'actualité à l'échelle nationale.
Des experts en éducation et en sociologie, tels que le professeur Jean-Michel Blanquer, interrogé par Le Monde, estiment que ces événements peuvent nuire à la crédibilité des universités et à leur rôle en tant que lieux de débat et d'alternatives politiques.
La situation à Nantes n'est pas isolée. D'autres universités françaises font face à des contestations similaires concernant la présence de l'armée et des institutions sécuritaires sur leur campus, un phénomène qui interroge les valeurs fondamentales de l'éducation supérieure et son rapport à la société civile.







