Jeanne d’Hauteserre, maire Les Républicains du 8ᵉ arrondissement de Paris, a pris la décision de rembourser les 36 000 euros dépensés pour des vêtements achetés avec des fonds publics. Après avoir suscité une vive polémique pour justifier ces dépenses par le biais de ses frais de représentation, elle compte mettre fin à cette pratique controversée.
Le 4 décembre dernier, Jeanne d’Hauteserre a initié un premier virement de 13 000 euros à la Ville de Paris, s'engageant à rembourser le reste en janvier et février prochains. Cette démarche a été validée avec les services de la trésorerie municipale et repose sur les factures d’achat de ces vêtements. En effet, chaque maire d'arrondissement dispose d'une enveloppe de 990 euros par mois destinée à couvrir des frais de représentation.
Vers une réforme des frais de représentation
Initialement, la maire avait défendu ces dépenses, affirmant que sa tenue soignée était essentielle à l’image de sa fonction : "J’ai cette image de maire toujours bien habillée…", a-t-elle déclaré, provoquant une vague de réactions indignées sur les réseaux sociaux. Suite à cette controversée, elle a opté pour un changement de cap, sollicitant la commission de déontologie afin de supprimer complètement les frais de représentation. "C'est un privilège qu'il est temps de remettre en question, surtout dans la conjoncture actuelle. Nos concitoyens sont en pleine crise et nous ne pouvons plus justifier de telles dépenses", a-t-elle souligné.
Cette démarche a suscité des réactions diverses au sein du paysage politique. Certains élus soutiennent sa position, estimant qu'il est temps d'aligner le train de vie des élus avec celui des citoyens. Des experts en éthique publique, tels que Jean-Luc B, professeur à l'Université Paris-Dauphine, affirment que la transparence et la responsabilité sont essentielles pour maintenir la confiance dans les institutions. Valeurs actuelles et Le Parisien en parlent également, soutenant qu'un changement est inévitable et que d'autres élus devraient emboîter le pas.
Alors que les discussions autour des frais de représentation des élus se poursuivent, la mairesse du 8ᵉ arrondissement pourrait bien devenir un exemple en matière de réformes éthiques dans la politique parisienne.







