La dermatose nodulaire contagieuse (DNC) est devenue une préoccupation majeure pour l’élevage bovin en France. Selon Annie Genevard, la ministre de l’Agriculture, cette maladie pourrait entraîner la mort d’un impressionnant 10% du cheptel français si des protocoles sanitaires rigoureux ne sont pas respectés.
Depuis cinq mois, environ 2700 animaux ont été euthanasiés, la majorité dans les régions de la Haute-Savoie, Savoie et Ain. La malheureuse nécessité de l’abattage d’un troupeau de 83 vaches dans le Doubs a provoqué des tensions, résultant en des manifestations d’éleveurs opposés à cette approche destructrice. Des confrontations ont eu lieu lorsque les forces de l'ordre ont été appelées à dégager les manifestants pour permettre la mise à mort des animaux, suite à la découverte d’une vache positive à la DNC.
La DNC est décrite par les experts comme une maladie très grave qui se propage à une vitesse alarmante. Selon Genevard, elle pourrait causer la mort de plus de 1,5 million d’animaux si elle n'est pas maîtrisée rapidement. Les efforts de santé publique réalisés jusqu’à présent ont montré leur efficacité, car la maladie a été éradiquée dans certaines zones comme la Savoie et la Haute-Savoie.
« Oui, la stratégie mise en place fonctionne et nous protégerons l'élevage français », a affirmé Genevard lors d'une conférence de presse.
Malgré les succès observés, l’abattage de troupeaux continue d’être un sujet de controverse. Le cas récent dans le Doubs a révélé que quatre vaches sur les 83 abattues étaient effectivement contaminées, et non pas une seule comme initialement annoncé. Cette information aggravée a amplifié la colère et l’inquiétude parmi les éleveurs français, incitant des appels à revoir les protocoles d’abattage.
Genevard a toutefois exclu toute modification des procédures, insistant sur l’importance de la rigueur face à une menace aussi sérieuse. « Après le désespoir de l'abattage d'un troupeau, il y a l'espoir de la reconstitution d'un troupeau, du retour à la vie dans la ferme », a-t-elle déclaré, soulignant l'importance de la résilience des éleveurs. Les éleveurs doivent, selon elle, se concentrer sur la restauration de leur cheptel, tout en restant vigilants face à cette menace sanitaire.
Les autorités poursuivent leur lutte contre la propagation de la DNC à travers la France, qui a maintenant franchi les frontières des Alpes pour affecter également les Pyrénées et le Doubs, faisant de cette situation une priorité nationale.







