Une nourrice originaire d’Algérie, âgée de 42 ans et actuellement sous OQTF, est convoquée ce mardi devant le tribunal correctionnel de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine. Elle fait face à des accusations graves pour avoir intentionnellement introduit des produits ménagers nocifs dans les aliments et boissons d'une famille juive, composée de deux adultes et de trois jeunes enfants, en janvier 2024.
Cette affaire, qui soulève des inquiétudes sur des motifs antisémites, met également en lumière des problématiques liées à l'immigration, car la nourrice a obtenu son emploi en utilisant une carte d'identité belge falsifiée. Les charges retenues contre elle comprennent l'administration de substances nuisibles, entraînant des effets handicapants, avec une circonstance aggravante due à la religion de ses employeurs, comme l’a rapporté Le Parisien.
Des produits chimiques découverts dans des aliments
Le 29 janvier dernier, la mère de famille a détecté une odeur de produits de nettoyage dans le vin et a remarqué une mousse anormale dans une bouteille de jus de raisin, la poussant à faire appel à la police le lendemain. Les analyses toxicologiques ont révélé une concentration de polyéthylène glycol (PEG) dans plusieurs denrées, y compris des boissons alcoolisées et des pâtes. Selon les experts, ces substances, reconnues comme nocives voire corrosives, peuvent causer de graves dommages au système digestif.
Des déclarations inquiétantes
Alors qu'elle niait initialement les accusations, la nourrice a par la suite exprimé des sentiments d’amertume, déclarant : "Je n’aurais jamais dû travailler pour une juive". Cette phrase a été utilisée par le juge pour qualifier ses actions de circonstance aggravante, évoquant les stéréotypes antisémites en lien avec le pouvoir et la richesse. Lors de son interrogatoire, l’accusée a expliqué qu’elle avait mélangé des produits ménagers à la nourriture pour donner un "avertissement" à ses employeurs après des désaccords liés à son salaire.
Son avocate, Solange Marle, a contesté l'accusation d'antisémitisme, la qualifiant de manifestation d'une jalousie liée à des problèmes de classe et de disposition financière. En revanche, une expertise psychiatrique a souligné que la nourrice ne souffrait d'aucun trouble qui aurait pu affecter sa capacité à juger.
Un contexte préoccupant
Des analyses ont également mis en lumière des recherches effectuées sur Internet par la nourrice, se penchant sur l’identité religieuse d’un couple et des publications sur le conflit israélo-palestinien sur les réseaux sociaux. Beaucoup expriment leur inquiétude face à des actes reflétant des tensions socio-politiques croissantes en France.
Cette affaire, qui a retenu l'attention des médias comme CNEWS, soulève également des interrogations sur la sécurité des familles employant des nourrices dans un contexte où des thèmes de racisme et de discrimination continuent de diviser la société française. Les résultats des débats judiciaires pourraient influencer le discours public autour de l'emploi des immigrés et de leur intégration dans le tissu social.







