Dans le Sud-Ouest de la France, une fronde se fait entendre suite à l’annonce d’un abattage massif de 208 vaches de la race Blondes d’Aquitaine. Le ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, est en visite en Occitanie pour apaiser les esprits alors que des milliers d'agriculteurs manifestent, dénonçant cette décision prise après la détection d’un cas de dermatose bovine contagieuse.
Le terme cheptel fait référence à l’ensemble des animaux d’élevage d'une exploitation, d'une région ou même d’un pays. En France, le cheptel bovin compte environ 17 millions de bêtes. Idéalement, cette terminologie souligne le lien entre agriculture et production animale.
Les agriculteurs, en particulier ceux du Sud-Ouest, réclament d’urgence une vaccination généralisée contre la dermatose bovine. Ces maladies, qui menacent la santé du cheptel, mettent en jeu la pérennité de nombreuses exploitations. Jean-Pierre, un éleveur de la région, s’inquiète : "Nous avons investi des années de travail et d’économies. L’abattage préventif ne fait qu’aggraver notre situation, d’autant plus que les conditions d’élevage sont déjà sous pression en raison des réglementations environnementales strictes."
L’historique du terme cheptel s’enracine dans des pratiques agricoles anciennes. Issu du mot médiéval chatel, il désignait le bien selon la langue utilisée pendant le règne de Guillaume le Conquérant. Au fil des siècles, le cheptel a évolué et s’est intégré dans le Code civil, promulgué sous Napoléon. Ce dernier définissait le cheptel comme un ensemble de bétail confié à un métayer, où les droits et devoirs étaient soigneusement établis.
Selon des statistiques récentes, le cheptel bovin français a enregistré une baisse inquiétante de 2,6 millions d’animaux entre 2016 et 2023, soit environ 13 %. La Cour des comptes française a même suggéré de réduire le cheptel global de 25 % en réponse à des préoccupations écologiques. Ces données soulignent les défis que rencontrent les agriculteurs dans un contexte de mondialisation et de libre-échange où la rentabilité est essentielle.
Malgré ce climat difficile, les agriculteurs se battent pour leur avenir. Marie, une agricultrice du Lot-et-Garonne, déclare : "Nous ne pouvons pas laisser tomber notre profession. Si nous perdons nos bêtes à cause de normes qui ne font pas de distinction entre les exploitations, nous perdons tout. Le gouvernement doit entendre notre appel et soutenir la vaccination de tous les bovins."
Face à cette crise, les syndicats agricoles se divisent entre ceux qui soutiennent l’abattage préventif, jugé nécessaire selon les normative européennes, et ceux qui s’y opposent vigoureusement. L’enjeu est donc crucial non seulement pour les agriculteurs, mais aussi pour la sécurité alimentaire de la nation. Les décisions qui seront prises dans les jours à venir seront décisives pour l’avenir du cheptel français et la survie de nombreuses exploitations en difficulté.







