Pierre Ouzoulias, sénateur communiste des Hauts-de-Seine, a décidé de porter plainte contre le journaliste Garen Shnorhokian du média d'extrême droite Frontières, suite à la circulation d'une vidéo le montrant malade, en train de vomir au Sénat. La diffusion de cette séquence a suscité des commentaires acerbes de la part du journaliste, qui a insinué que le sénateur "se gavait tellement de l’argent des contribuables qu’il en vomissait".
En réponse à ces attaques, Ouzoulias a été contraint de révéler publiquement qu'il souffre d'une maladie génétique bénigne connue sous le nom de syndrome de Gilbert. Ce syndrome, qui affecte la manière dont le foie traite une substance appelée bilirubine, est fréquent chez 3 à 7% de la population mondiale et peut entraîner des symptômes comme le jaunissement de la peau ou des vomissements en cas de stress ou de fatigue, comme l'a rapporté Le Figaro.
Ouzoulias a qualifié les propos de Shnorhokian de "diffamatoires" et a dénoncé une "intention manifeste de nuire". Selon lui, les critiques basées sur cette vidéo relèvent d'une campagne de dénigrement orchestrée pour nuire à son image publique. "La liberté de la presse ne justifie ni le mensonge ni l'atteinte à la dignité humaine", a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux.
Cette situation n'est pas une première pour Garen Shnorhokian. Déjà au cœur d'autres polémiques, il avait fait l'objet de plaintes précédentes pour incitation à la haine envers des élus de Stains, en Seine-Saint-Denis. Selon des experts en communication politique, cette affaire soulève des questions sur la responsabilité des journalistes dans leur manière de traiter des informations sensibles concernant des figures publiques et les limites de la liberté d'expression.
Pour les observateurs politiques, cette polémique pourrait également avoir des répercussions sur le climat politique actuel en France, où les tensions entre les différentes formations politiques sont déjà palpables. Alors que les démocrates appellent à plus de respect et de décence dans le débat public, l'affaire Ouzoulias conforte l'idée qu'une approche éthique est plus que jamais nécessaire dans le paysage médiatique actuel.







