Lors de la récente fête des lumières à Lyon, des projections politiques audacieuses ont fait surface sur la façade du musée des Beaux-Arts. Des slogans tels que « La police blesse et tue », « Non à l'État policier » et « On dégage le RN » ont interpellé les passants, rapportent des médias locaux comme Le Progrès.
Fabienne Buccio, la préfète du Rhône, n'a pas tardé à réagir, dénonçant ces messages comme « insupportables » et exprimant son soutien indéfectible aux forces de l'ordre. Elle a également souligné la présence de plus de 500 policiers et militaires dans le cadre de la sécurité de l'événement, compte tenu d'un contexte « de menace terroriste élevée ». Les autorités s'attèlent à retrouver les responsables de ces projections, qui pourraient avoir des implications judiciaires.
Cette action est attribuée au collectif écologiste radical Les Soulèvements de la Terre, qui a revendiqué l'initiative via un post Instagram. Le collectif a déclaré : « Contre l’offensive réactionnaire menée par l’extrême-droite, notre contre-fête des lumières s’attaque à ceux qui nous menacent ». Ils ont profité de cet événement pour annoncer une manifestation contre un meeting du Rassemblement National prévu le lendemain à Villeurbanne.
Le maire sortant de Lyon, Grégory Doucet, a aussi exprimé sa désapprobation face à ces attaques : « Dans un moment aussi mobilisateur pour nos agents de police, ces prises à partie sont déplorables », a-t-il commenté sur LinkedIn, réaffirmant sa solidarité avec les policiers qui, selon lui, méritent respect et reconnaissance.
Cette action, bien que contestataire, soulève des questions sur la liberté d'expression et les limites de la critique politique dans un cadre public. Des experts en sociologie politique estiment que ces manifestations prennent une ampleur particulière dans le climat actuel de tensions entre citoyens et forces de l'ordre. Comme l’indique le sociologue Michel Wieviorka, « la société se trouve à un croisement délicat où l'indignation peut se traduire par des actions spectaculaires, mais parfois à double tranchant ».







