Dans un développement inattendu, Donald Trump a récemment annoncé l'autorisation, sous certaines conditions, de l'exportation de puces Nvidia vers la Chine. Après une conversation avec le président chinois Xi Jinping, cette décision pourrait marquer un tournant significatif dans les relations technologiques entre les deux nations.
Sur sa plateforme Truth Social, Trump a indiqué que Nvidia s'engagerait à reverser 25 % de son chiffre d'affaires lié aux ventes de ces processeurs graphiques (GPU), particulièrement prisés pour l'intelligence artificielle. Les puces concernées appartiennent à la gamme H200, une version moins performante que la nouvelle série Blackwell que Nvidia prévoit de lancer fin 2024.
Les exportations de technologie américaine vers la Chine ont suscité des préoccupations croissantes, le gouvernement de Joe Biden ayant déjà imposé des restrictions pour éviter l'utilisation de ces technologies à des fins militaires. En 2022, Nvidia avait temporairement contourné ces restrictions en développant un modèle moins puissant, le H20, pour accéder au marché chinois. Cependant, ce modèle avait ensuite été interdit par l'administration Trump avant qu'un accord ne soit trouvé pour permettre ses ventes moyennant le versement d'une commission de 15 % à l'État américain.
Toutefois, face à ces restrictions, les entreprises chinoises avaient été incitées à limiter leurs achats, privilégiant le développement de solutions domestiques. Ce revirement de la part de Trump pourrait permettre à Nvidia de proposer ses GPU à des "clients autorisés" en Chine.
Dans ses déclarations, Trump a critiqué l'approche de l'administration Biden, affirmant qu'elle avait contraint les entreprises américaines à produire des versions "dégradées" de leurs produits, ce qui aurait freiné l'innovation et nuit à l'économie américaine. Il a également souligné la nécessité d'établir un standard mondial tout en cherchant à limiter les avantages des entreprises chinoises tirant profit de la technologie américaine.
Les concurrents de Nvidia, tels qu'AMD et Intel, pourraient également bénéficier de cet accord, ouvrant ainsi de nouvelles opportunités sur le marché chinois. Dans la foulée de ces annonces, l'action Nvidia a enregistré une hausse de plus de 2 % dans les échanges électroniques après la clôture de la Bourse de New York.
Cette dynamique, où innovation et géopolitique se croisent, sera sans doute scrutée de près par les analystes et les acteurs du secteur, chacun essayant de deviner quel impact cela pourrait avoir sur l'avenir de la technologie.







